Ce qui se cache dans les produits ménagers

Une fois n’est pas coutume, on vous propose de faire le ménage de printemps… en automne. Ceci parce que 60 millions de consommateurs a publié une étude sur les composants des produits ménagers, afin de distribuer bons et mauvais points. En tant que spécialistes de l’aménagement d’intérieur et portail d’informations sur la maison, on s’en fait l’écho, sur l’Univers du placard.

Cliente vérifiant une étiquette d'un produit ménager.
https://www.flickr.com/photos/komunews/

Les bêtes noires du produit ménager

L’association de consommateurs s’est attachée à repérer les composants nocifs pour l’homme et l’environnement parmi 77 produits courants. Il s’agit d’ingrédients qui favorisent la résistance aux antibiotiques, d’allergisants, ou qui ne s’éliminent pas sans dommage pour la Terre, en plus des substances tout simplement irritantes, requérant un usage particulier que peu de consommateurs respectent (“ben voyons, bien sûr que je sais utiliser de la javel !”, dit-il en préparant un seau d’eau chaude…).

Recherchez ainsi sur vos étiquettes le benzalkonium chlorure, l’acide formique, l’isothiazolinone et autres joyeusetés aux noms évocateurs. Du moins, il faudrait déjà que l’étiquette indique tous les composants d’un produit, ce que la loi n’oblige pas. La réglementation contraint seulement à mentionner les substances allergisantes. Cette règle fait grandement défaut, car d’une part le consommateur n’a pas à disposition toutes les données nécessaires (il les trouve uniquement sur le site internet du fabriquant), et d’autre part, ceux qui mentionnent la totalité des ingrédients en la jouant honnête pourraient être suspectés de n’utiliser que des substances allergisantes.

60 millions de consommateurs liste ainsi les composants complets de 77 produits et met en évidence les nocifs et pourquoi ils le sont.

Précautions à prendre

Que celui qui a lu tous les modes d’emploi de tous les produits ménagers qu’il a utilisés jette la première serpillière. On fait tous ou presque la même chose, on met un peu de produit sur une éponge ou on en dilue dans un seau d’eau, et on frotte les endroits à laver. Or, de nombreux produits requièrent des gestes spécifiques. Pour le coup, on ne peut pas reprocher aux fabricants ce défaut répandu : on ne lit pas les étiquettes.

La javel, pour reprendre notre exemple, est dégradée par la chaleur et les UV. En diluer dans de l’eau chaude diminue son efficacité mais surtout provoque des émanations dangereuses à inhaler. Ce produit s’utilise pur ou dilué dans de l’eau froide uniquement, et jamais mélangé à d’autres produits au risque de produire le même effet toxique.

Les bonnes vieilles méthodes et les nouvelles donnes

Pour éviter les produits nocifs, 60 millions de consommateurs et Allô docteur préconisent de revenir aux produits anciens mais efficaces, même s’ils demandent un peu plus d’efforts. Le bicarbonate de soude est 100 % biodégradable, 0 % toxique et nettoie efficacement les surface à récurer (évier, lavabo, baignoire, WC). Le vinaigre blanc remplace de façon satisfaisante les produits dégraissants et/ou anticalcaires, grâce à son acidité, et il fait briller les surfaces et la vaisselle. Ces deux produits ensemble débouchent les canalisations sans risque de les abîmer.

De nombreux autres produits respectant la nature et l’homme trouvent leur place dans vos placards, comme le savon de Marseille (le vrai) et le savon noir. Mais ni la rédaction de l’Univers du placard, ni 60 millions de consommateurs ne jettent la pierre à tous les produits ménagers qu’on trouve en rayon, comme l’étude du magazine le prouve. Si la mention « vert » et les emballages de cette couleur ne correspondent en réalité à aucun engagement du fabricant (des produits « verts » font partie des mauvais élèves), des labels existent pour guider les consommateurs : les privés Nature & progrès et Ecocert, les officiels Ecolabel européen et NF environnement. Faire votre choix parmi ceux-ci est déjà une garantie pour votre santé et l’environnement.

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