Ces entreprises écoresponsables -4

Nous y voilà. Le quatrième et dernier chapitre de notre dossier spécial entreprises écoresponsables est en ligne. Pour l’occasion, nous nous sommes penchés sur l’enseigne bien connue Maisons du Monde. Née à Brest en 1990, la boutique d’aménagement intérieur a essaimé aux quatre coins de l’Hexagone et de l’Europe. Aujourd’hui, elle compte plus de 250 magasins ainsi que 4000 collaborateurs. En 26 ans d’existence, la firme s’est résolument orientée vers le développement durable, en particulier vers la gestion durable des forêts. Elle a même créé sa propre fondation cette année, sous l’égide de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Retour sur la genèse de cette évolution.

Enseigne de la boutique Maisons du monde.
By Maisons du Monde (Maisons du Monde) [Public domain], via Wikimedia Commons

Le bois, l’essence de Maisons du Monde

La Fondation Maisons du Monde, c’est l’aboutissement de dix ans de solidarité. Dix ans durant lesquels « nous avons financé les projets de diverses ONG, notamment dans les pays du Sud. C’est un peu la marque de fabrique de Maisons du Monde, la volonté d’établir une réelle coopération nord-sud », explique Fabienne Morgaut, directrice du pôle responsabilité sociétale des entreprises (RSE) chez Maisons du Monde, sur BFM Business. Tout cela dans le domaine de la biodiversité, du développement durable et de l’emploi. Au fil des ans, l’entreprise a défini sa ligne de conduite. « Ce qui est important pour nous, c’est la forêt. Maisons du Monde est dépendante du bois. On s’est dit que si quelque part on peut contribuer à la lutte contre la déforestation, ça a du sens », poursuit-elle. Effectivement, pour une société d’ameublement et de décoration, cela se tient.

C’est de cette manière qu’est d’abord née l’ONG Man and Nature, en 2010. L’organisation avait pour mission de détecter et soutenir certaines initiatives locales en France et surtout à l’étranger. À partir du bois de la forêt, « on peut favoriser les projets artisanaux à base de bois, tout ce qui est recyclage et réemploi du matériau bois, tout simplement pour éviter une nouvelle ponction des matières premières », précise Fabienne Morgaut.

Une responsabilité sociétale établie

Puis dans un souci de structuration de ses ambitions, l’entreprise a défini une stratégie RSE en 2014, autour de quatre piliers : acheter en partenaire, concevoir en visionnaire, s’engager en passionné et commercer en citoyen. Une manière d’impliquer tous les métiers de Maisons du Monde.

Parallèlement, l’entreprise s’est vue labellisée FSC et PEFC. En 2015, elle parvient à produire plus de 950 références de meubles provenant de forêts gérées durablement. D’ici 2017, Maisons du Monde vise les 60 % de produits conçus en bois responsable. Un objectif environnemental honorable allant de pair avec l’écoconception (concept détaillé ici).

Enfin, la Fondation Maisons du Monde a vu le jour, en mai 2016. Cette dernière a pour vocation de financer des projets en faveur de la préservation des forêts, du soutien à l’artisanat et du réemploi du bois. Afin d’avancer plus vite encore dans sa quête de développement durable, la formation a approché la Fondation de Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Le but : être placé sous son égide afin de profiter de l’expérience d’un réseau d’experts. « La Fondation Nicolas Hulot n’avait jamais fait ça. Mais nous semblions avoir des valeurs et un objectif communs. On s’est présentés, on a montré qu’on n’était pas parfaits mais qu’on était en progrès et que, surtout, on était volontaires », relate Fabienne Morgaut.

Forêt verdoyante.
https://www.flickr.com/photos/a-herzog/

Appel à projets 2017 en cours

Forte de sa décennie d’engagement dans le soutien financier à des projets de gestion durable des forêts et de protection de la biodiversité, la Fondation Maisons du Monde en est à son deuxième appel à projets (inscriptions fermées le 19 septembre). Elle s’ouvre à des associations d’intérêt général à but non lucratif, de droit européen ou asiatique. Les objectifs de fond de ces projets doivent viser à :

  • Préserver les zones forestières et leur biodiversité dans les pays du Sud
  • Apprendre aux artisans travaillant le bois à réduire l’impact de leur activité sur l’environnement, tout en tendant à améliorer leurs conditions sanitaires et sociales
  • Favoriser l’économie circulaire, le réemploi et l’insertion professionnelle grâce à la revalorisation du matériau bois dans l’Union européenne. Cela passe par le recyclage, l’écoconception, l’upcycling ou encore l’écoconstruction.

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